Au cours des deux dernières décennies, les organisations de la société civile, dans toute leur diversité, ont été de plus en plus reconnues comme de véritables interlocutrices des pouvoirs publics. Un large consensus existe aujourd’hui quant à la nécessité de leur participation à la définition, à la mise en oeuvre et au suivi des politiques publiques.!Pour autant cette participation, pour qu’elle soit effective, demande à ce que ces acteurs soient capables de porter des propositions collectives, et soient reconnus comme des interlocuteurs légitimes et crédibles aux yeux des pouvoirs publics. Cette double condition constitue l’un des objectifs de nombreux partenariats entre organisations du Sud et du Nord. Elle implique de questionner nos pratiques partenariales et de nous inscrire dans une approche plus institutionnelle.

Le CFSI, plateforme pluri-acteurs, regroupe 24 organisations (associations,fédérations, collectivités, mutuelles, syndicats). La diversité de leurs approches partenariales a permis d’expérimenter depuis 5 ans, dans le cadre du programme « Société civile et participation » (SCP), de nouvelles pratiques de coopération et de solidarité. Ce programme a cherché à inciter ses membres à prendre la mesure de la complexité des questions du renforcement des organisations partenaires au Sud et à favoriser le dialogue effectif et productif de ces partenaires avec les pouvoirs publics.

Le séminaire de 2010 s’inscrit dans le cadre de la capitalisation de ce programme, menée par l’Institut de recherche et débat sur la gouvernance (IRG). Il s’est voulu un temps de partage dynamique entre les protagonistes de SCP et tous ceux qui sont engagés ou intéressés par les questions de renouvellement de pratiques et de liens avec les politiques publiques.

Après les séminaires « Quand les sociétés civiles s’éveillent… » en juin 2005, « Quand les sociétés civiles s’organisent… » en novembre 2006!et « Quand les sociétés civiles bousculent les pratiques… et les règles » en juin 2008, le séminaire de 2010 propose de revenir sur ce « parcours de la participation », en questionnant les objectifs et les méthodes mises en place au service du renforcement de l’influence politique, et en prenant la mesure des changements de pratiques.