Análisis
Les arguments du refus démocratique dans les régimes autoritaires d’Asie Centrale
Fragile légitimité du modèle démocratique et crédibilité déclinante des régimes occidentaux
Por Antoine Buisson
mayo 2006Pourquoi les politiques de démocratisation en Asie centrale ont-elles échouées ? Quels sont les arguments mis en avant par les régimes autoritaires ? Les démocraties occidentales sont-elles vraiment des exemples à suivre? Les présupposés des projets de démocratisation et de bonne gouvernance sont ici mis en évidence et leur légitimité questionnée.
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Après l’implosion de l’U.R.S.S., les gouvernements occidentaux se sont activement engagés à promouvoir la démocratie (représentative) dans les anciens satellites soviétiques d’Europe et les ex-Républiques socialistes, notamment en Asie centrale. Ils nourrissaient des espoirs de démocratisation rapide fondés sur le rejet naturel de la tyrannie et sur la période de libéralisation politique et économique lancée par la Perestroïka.
Le présupposé des projets de démocratisation et bonne gouvernance des organisations internationales (OI) et des organisation gouvernementales, destinés à démocratiser ces pays, était le suivant : ces pays et leur population ne peuvent qu’être demandeurs de liberté après les quelques 70 années de dictature soviétique et donc de la démocratie ; la chute de cette dernière va nécessairement permettre l’avènement de la démocratie et d’institutions conformes au modèle occidental.
Par conséquent, ces projets tentent de reproduire ailleurs ce qui est sensé avoir permis la démocratisation des pays occidentaux, à savoir expansion du capitalisme et apparition d’une société civile 1 , par la promotion du libéralisme économique et politique.
Cependant, ces programmes n’ont à ce jour pas eu les résultats escomptés en Asie centrale. Les régimes politiques des cinq républiques centrasiatiques ont un mode de gouvernement autoritaire en dépit des nombreux discours des pouvoirs en place en faveur de la démocratisation. Plus précisément, ces jeunes Etats sont dotés au mieux de régimes hybrides entre autoritarisme et démocratie (Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan, Tadjikistan), au pire de régimes totalitaires (Turkménistan).
Il n’y a pas de comparaison possible avec les Etats du Caucase et encore moins avec les Etats Baltes et d’Europe de l’Est. En effet, parmi les Etats successeurs de l’U.R.S.S., seuls ceux d’Asie centrale n’ont pas connu de changement de régime (certes le régime du président kirghizstanais Askar Akaev a été renversé en mars 2005 mais pour laisser la place à un régime de même nature), ni de transformation générationnelle ou politique de la classe dirigeante. Cette dernière a été formée à l’époque soviétique et a accédé au pouvoir par le Parti communiste (à l’exception du Tadjikistan mais seulement pour la modalité d’accès au pouvoir, en l’occurrence par les armes). Elle utilise toujours les mêmes techniques soviétiques pour se maintenir au pouvoir depuis l’indépendance en dépit des pressions étrangères. Pour Merry, les Etats centrasiatiques reflètent ainsi une combinaison de nationalisme post-colonial et de néo-soviétisme et peuvent être caractérisés de « national Soviet » dans la forme 2.
Les gouvernements occidentaux sont bien obligés de constater l’échec de leur politique de démocratisation. Est-ce une question de temps ou la raison est-elle plus profonde ?
La question centrale est de savoir si la démocratie ne convient pas en tant que telle comme base d’un ordre politique légitime en Asie centrale, ou si la raison des difficultés rencontrées par les projets de démocratisation vient du fait qu’ils n’ont jusqu’à présent pas su prendre en compte les réalités centrasiatiques 3.
Répondre à cette question suppose d’examiner les nombreux arguments questionnant la légitimité des théories de démocratisation et des projets qui s’en inspirent. Les critiques majeures concernent leur universalisme et leur normativisme qui ne tiendraient pas compte des spécificités politico-culturelles et de la fabrique sociale. Il conviendra alors de se demander si les particularismes centrasiatiques constituent pour autant un obstacle insurmontable à tout processus de démocratisation.
La légitimité controversée et contestée des projets de démocratisation
Les gouvernements occidentaux légitiment le plus souvent leur politique de démocratisation par un double argument : celui de sécurité pour la communauté internationale et celui de stabilité pour les ordres sociopolitiques nationaux4.
Tout d’abord, selon ses hérauts, la démocratie contribue à la paix et la stabilité internationales. En effet, les pays démocratiques ne se font généralement pas la guerre car leurs citoyens, qui en supportent le fardeau et ont une influence dans le processus décisionnel et le contrôle du gouvernement, rejettent cette option 5. Sans qu’elle soit une garantie contre des dirigeants politiques sans scrupules et faisant preuve de duplicité, la démocratie a aussi pour avantage d’accroître la transparence et la prédictibilité de la prise de décision ; en revanche, lorsque la décision est prise à huis clos et concentrée dans les mains d’un petit nombre de dirigeants, les autres pays ont des raisons de se méfier d’une possible agression (cas de l’Irak de Saddam Hussein et de la Yougoslavie de Milosevic). Enfin, les Etats démocratiques sont plus enclins à faire partie des pays signataires des Conventions internationales sur les droits de l’homme et ainsi développer un réseau d’accords et de conventions universels – et pas seulement occidentaux – sous-tendant les relations internationales.
Par ailleurs, une des leçons que les pays occidentaux ont tiré de leur histoire est en effet que les monarques absolus ont dû être renversés lorsqu’ils empêchaient le changement, et que cela a supposé des moyens violents et des révolutions. La démocratie permet d’assurer la stabilité des pays en garantissant le respect des droits de la personne et la participation politique des administrés, et en assurant un changement social et politique pacifique du fait de l’existence de procédures adaptées : contrôle du politique par la « société civile » , élections libres, multipartites et transparentes.
Tout en présentant la démocratie comme un bien à atteindre, les gouvernements d’Asie centrale rejettent la légitimité de ces politiques de démocratisation. Ce rejet n’est pas seulement motivé sur la base des principes de souveraineté et de non-ingérence, mais aussi sur celles, variées et souvent contradictoires, du temps nécessaire à toute démocratisation, de l’ « exception culturelle » et des dangers de déstabilisation politique et sociale.
L’argument du temps nécessaire
L’argument du temps nécessaire n’est pas dépourvu de fondement : tout changement requiert non seulement celui des institutions formelles mais aussi celui des mentalités 6. Il a ainsi fallu beaucoup de temps aux pays européens pour construire des systèmes démocratiques cohérents. Les dirigeants centrasiatiques tirent également profit du raisonnement développementaliste 7 – qui dominait les théories de développement des organisations internationales après la Seconde Guerre Mondiale – selon lequel, en bonne logique marxiste, la réalisation de la démocratie ne peut être atteinte avant d’arriver à un certain stade de développement économique 8. Ceci leur permet de légitimer leur autoritarisme comme fonctionnel et inévitable pour atteindre le stade démocratique, de se légitimer en tant que porteurs de modernité, tout en différant toute réforme conséquente de libéralisation politique.
L’argument culturaliste
Certains gouvernements centrasiatiques, à l’instar du Turkménistan et de l’Ouzbékistan depuis le tournant des années 2000, vont plus loin et refusent les transformations politiques demandées par les organisations internationales au motif que le modèle démocratique occidental est tout à fait inadapté à leur contexte culturel et à leur fabrique sociale 9. C’est ce qui ressort du discours du Président ouzbékistanais Islam Karimov lors d’une conférence de presse en mars 2006 :
“We want to live as all Europe lives. We want to live like all democratic countries” [but] “Your model of democracy is absolutely inappropriate for us. Your model and your values are absolutely unacceptable because we live in Uzbekistan, where 85 per cent of the population is Muslim. These are people who profess Islam. And our values are naturally different from the values that we call Western values”.10
L’individualisme et la liberté, fondement de la démocratie occidentale, sont effectivement jugés corrupteurs et destructeurs des valeurs et des mœurs traditionnelles (famille, autorité patriarcale des aînés et soumission à la hiérarchie, religion) que les dirigeants sont soucieux de préserver et que les discours identitaires officiels célèbrent. La démocratie occidentale est en effet présentée par la presse en langue ouzbèke, strictement contrôlée par le régime, comme décadente et facteur de désordre social et politique. Il n’y aurait qu’à constater la dégradation des mœurs sous l’influence de la pensée de Sade, accompagnée de l’ubiquité des minijupes, et les graves tensions entre différentes couches de la société créées par le pluralisme des points de vue 11.
De la spécificité des valeurs sociales, politiques et religieuses, constitutives des « mentalités » (mentalitet) locales, est ainsi induit que la démocratie centrasiatique (ou asiatique) est différente, voire que la démocratie n’est pas adaptée à l’Asie centrale…
L’argument de la stabilité
L’argument culturaliste entraîne celui de la stabilité dès lors que la promotion de valeurs occidentales (et d’élites alternatives) risque d’aboutir au chaos social et politique. Les dirigeants centrasiatiques considèrent que la « révolution des tulipes » de mars 2006 au Kirghizstan a été, sinon dirigée, du moins aidée par l’intervention d’acteurs occidentaux (d’ONG états-uniennes notamment) ; et ils ont beau jeu de constater que si le régime autoritaire et corrompu d’Askar Akaev a été renversé, il a cédé la place à un ordre politique similaire mais en plus désorganisé et caractérisé par la criminalisation de la vie politique. Obsédés par leur maintien au pouvoir, ils n’hésitent pas à invoquer la menace de « après moi la chaos » . Cette stratégie du statu quo n’est pas sans effet du fait du soutien de la Russie et même d’un certain pragmatisme développementaliste des agences de développement selon lequel la démocratie et les droits de l’homme sont importants mais que le développement économique et la stabilité sont primordiales12 .
La théorie du complot n’est jamais très loin : la promotion de la démocratie serait un moyen pour les pays occidentaux d’affaiblir les Etat ciblés, en déstabilisant leur société et les régimes en place, afin de faciliter leur ingérence politique et économique et in fine d’accroître la dépendance. Il est ainsi souvent prétendu que la démocratie, en requerrant des partis politiques qui ne peuvent par définition représenter qu’une partie de la population, exacerberait les divisions sociales et empêcherait tout processus d’action nationale commune. Par conséquent, le pays ne pourrait élaborer des réponses nationales vigoureuses pour relever les défis qui lui font face.
On peut tout à fait trouver ce genre de raisonnement cynique 13 et soutenir que le maintien de régimes autoritaires conduit lentement mais inexorablement à l’instabilité. Toutefois, le fait est que les projets de démocratisation des gouvernements occidentaux ainsi que leur mise en œuvre se révèlent plutôt agressifs socialement et politiquement.
L’idée dominante des stratégies de démocratisation demeure celle selon laquelle de nouvelles institutions politiques et sociales sont nécessaires à la création d’un système démocratique fonctionnel. Ce qui suppose de repartir de zéro, en ne tenant pas compte des institutions anciennes (traditionnelles), et rappelle donc la stratégie bolchevik de la table rase. De plus, si certains pays européens comme la France notamment parient sur la réforme des institutions étatiques (et non sur leur bouleversement) pour permettre la démocratisation, d’autres pays comme les Etats-Unis d’Amérique (EUA) sont beaucoup moins respectueux de la souveraineté de l’Etat et ne cachent pas vraiment leur volonté de parvenir à des changements de régime14 . Les EUA recourent à une double stratégie pour pousser à la libéralisation : pression sur l’Etat par en haut, exercée directement par le gouvernement et indirectement par les organisations internationales ; pression par en bas, exercée par des organisations gouvernementales telles que USAID et des ONG comme le National Democratic Institute (NDI) 15 et l’Open Society Institute (OSI) du milliardaire Georges Soros, qui consiste à soutenir l’opposition et les élites alternatives tout en leur proposant une pédagogie de la démocratie au travers de cours et de séminaires (ce qui est totalement étranger à la stratégie française). L’OSI a d’ailleurs fait les frais de cette politique en Ouzbékistan où elle a été contrainte par les autorités de fermer ses bureaux en août 200416 .
Refus des leçons de démocratie
Finalement, les régimes centrasiatiques suffisamment idéologisés et/ou qui peuvent se le permettre (Turkménistan et Ouzbékistan, Kazakhstan dans une moindre mesure) refusent de recevoir des leçons de démocratie 17 de la part de systèmes politiques à leurs yeux loin d’être parfaits et stables et qui se décrédibilisent par la pratique du « deux poids deux mesures » .
Faciles à relever, les maux politiques (rôle prépondérant de l’argent dans les campagnes électorales aux Etats-unis, baisse de l’activisme politique et hausse dramatique de l’abstentionnisme) et sociaux (instabilité grandissante comme l’atteste les années 2005/2006 en France, criminalité élevée aux Etats-Unis, sociétés divisées par les rivalités politiques et l’éclatement des familles) des démocraties occidentales sont attribués à « l’excès de liberté » qu’induirait la démocratie.
En outre, la cause de la démocratie et des droits de l’homme est souvent sacrifiée sur l’autel du réalisme politique et des intérêts nationaux des puissances occidentales. La crédibilité des Etats-Unis en tant qu’avocat en chef des droits de l’homme a énormément souffert suite aux scandales de Guantanamo, d’Abu Ghraib et de Baghram, sans parler de son unilatéralisme hautain et de son aventurisme militaire méprisant des règles onusiennes. L’Union européenne et ses membres ne sont pas épargnés par la critique du « deux poids deux mesures», comme l’illustre le « scandale Almatov » : en protestation à la répression sanglante du 13 mai 2005 à Andijan et au refus des autorités de permettre une enquête internationale, l’UE fait le choix de sanctions contre le régime ouzbékistanais. Alors qu’elle décrète en novembre 2005 un embargo sur les armes et une interdiction d’entrée sur le territoire visant douze officiels ouzbékistanais de haut rang, l’Allemagne permettait dans la foulée au numéro 1 de cette liste noire, Zakir Almatov, ministre de l’Intérieur au moment des faits, de venir se faire soigner chez elle. Les mauvaises langues eurent vite fait de relier cette dérogation à l’intérêt stratégique de l’Allemagne, de l’UE et de l’OTAN de pouvoir conserver un contingent militaire allemand dans la ville méridionale de Termez (et l’autorisation de survol du territoire ouzbékistanais) dans le cadre des opérations militaires en Afghanistan…
La contestation de la légitimité des projets de démocratisation est ainsi profonde et peut conduire à la crise institutionnelle d’organisations internationales comme l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) 18. Toutefois, au-delà de l’intérêt bien compris de certains acteurs, la prétention universaliste des projets de démocratisation ainsi que la normativité et le déterminisme qui en découlent, peuvent effectivement être remis en question. Cet enjeu est notamment abordé dans l’article intitulé « Le modèle démocratique face aux héritages pré-sovietique et sovietique des élites dirigeants centre-asiatiques », de ce même dossier.
Notas de pie de página
1 Selon Maurice Barbier, la séparation de l’Etat et de la société civile est un facteur fondamental des Etats modernes et une condition nécessaire à la démocratie. Barbier, Maurice, La modernité politique, PUF, Paris, 2000, p. 7
2 Merry, E. Wayne, “Governance in Central Asia: National in Form, Soviet in Content”, in Cambridge Review of International Affairs, Vol. 17, n° 2, July 2004. Cette analyse avait été appliquée au Tadjikistan par Atkin, Muriel, “Thwarted democratization in Tajikistan”, in Dawisha, Karen, Parott, Bruce, Conflict, cleavage and change in Central Asia and the Caucasus, Cambridge, Cambridge University Press, 1997
3 Matveeva, Anna, “Democratization, Legitimacy and Political Change in Central Asia”, in International Affairs (Royal Institute of International Affairs 1944-), vol. 75, n°1, January 1999, p. 31
4 Ferdinand, Peter, “Democratisation, good governance and good government in Asia”, EIAS (European Institute for Asian Studies) Briefing Paper prepared for the Research Workshop ‘Towards a Theory of Governance: Indicators and Criteria for Research in Asia’ in Brussels, 11-13 November 1999
5 Cet axiome n’est toutefois pas toujours vérifié, les pays en voie de démocratisation pouvant s’avérer plus enclins à se faire la guerre – à l’instar des pays européens au début du 20e siècle, de l’Inde et du Pakistan, de l’ex-Yougoslavie entre autres.
6 Comme on le verra plus en détails plus loin avec l’analyse des institutions informelles.
7 Le développementalisme s’est grandement inspiré de la théorie du retard et du rattrapage de Gerschenkron, souvent sans prendre garde aux nuances apportées par l’auteur à certains concepts comme celui, très discutable, de pré-requis. Gerschenkron, A., Economic Backwardness in Historical Perspective. A Book of Essays, The Belknap Press of Harvard University Press, Cambridge, Massachusetts, 1962
8 Cette idée est toujours discutée, se ressent dans certains programmes d’assistance et s’entend dans les cercles diplomatiques (cf. ICG, Central Asia: What Role for the European Union?, Asia Report n°113, Osh/Brussels, ICG, 10 avril 2006, p. 33), même si la promotion de la démocratie vient aujourd’hui de paire avec les stratégies de développement économique.
9 La Russie abonde dans ce sens, de façon d’ailleurs assez ironique après l’expérience soviétique en Asie centrale. Prétendant être le seul acteur à pouvoir comprendre correctement la région et sa structure mentale, elle juge que toute tentative d’imposer un modèle extérieur est vouée à l’échec. ICG, Central Asia: What Role for the European Union?, Asia Report n°113, Osh/Brussels, ICG, 10 avril 2006, p. 30
10 Central Asia Report, Radio Free Liberty/Radio Europe, vol. 6, no. 9, 27 March 2006.
11 Souligné par l’auteur qui n’a pas constaté cette ubiquité des minijupes. Analyse de la presse en langue ouzbèke effectuée à Tashkent en automne 2004.
12 ICG, op. cit., Asia Report n°113, 10 avril 2006, p. 33
13 Ferdinand, Peter, art. cit., p. 4
14 Conversation avec un représentant d’une agence onusienne, Dushanbe, mars 2006.
15 National Democratic Institute for international affairs (www.ndi.org) qui était très actif au Kirghizstan. Cette organisation, affiliée au Parti Démocrate, dite non-gouvernementale, est en réalité une émanation de la National Endowment for Democracy (www.ned.org) et est dirigée par l’ancienne secrétaire d’État de Bill Clinton, Madeleine Albright. Selon le réseau Voltaire, la NED fut fondée par Ronald Reagan pour contrecarrer les forces de l’« Axe du Mal » et serait la structure de financement politique officiel de la CIA dans le monde (les partis dits « de gauche » seraient financés au travers de NDI et ceux dits « de droite » grâce à l’International Republican Institute. (www.reseauvoltaire.net/article11807.html).
16 Islam Karimov accusait Georges Soros d’avoir jouer un rôle majeur dans la Révolution des Roses en Géorgie et d’avoir des plans similaires pour changer le régime en Ouzbékistan. « The main goal [of the OSI] was to select from among the young talented Uzbek intelligentsia those who could become a supportive force for them, to fool and brainwash them against the constitutional order ». Gulnoza Saidazimova, « Kazakhstan: Soros Foundation Says Tax Evasion Case Is Politically Motivated », RFE/RL, 30 décembre 2004
17 Dans un discours prononcé le jour même des élections parlementaires du 26 décembre 2004, pour devancer les critiques des observateurs internationaux, Islam Karimov arguait que l’Ouzbékistan n’était membre de l’OSCE que par accident historique (en tant qu’ancienne République de l’URSS) et que l’Europe ne pouvait donner de conseils à l’Asie. Whitlock, Monica, “Uzbek ’no-choice’ poll condemned”, BBC News, 27 décembre 2004, news.bbc.co.uk/1/hi/world/asia-pacific/4128309.stm
18 Invoquant l’argument du “deux poids deux mesures” auquel aurait recours l’OSCE (avec en sous-main les Etats-Unis) dans le cadre de l’observation des élections au sein de la CEI, la Russie exige depuis plus d’un an que l’Organisation se détache de ses activités de promotion des droits de l’homme et se recentre sur les domaines de la sécurité au sens strict du terme et du développement économique. “Russian foreign minister slam’s OSCE’s double standards”, RIA Novosti, 3 December 2005, at en.rian.ru/world/2005 1203/42301881.html
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