English Français Español

Parcours international de propositions et de débat sur la gouvernance

Rencontre de Lima

Pérou, du février 2009 au février 2009

Partenaires : Fondation Charles Léopold Mayer, National Centre of Competence in Research, Universidad Nacional Mayor de San Marcos Universidad del Perú, Decana de América, Centro Bartolomé de las casas, The Graduate Institute, Institut français d’études andines

Manifestations plus ou moins violentes de la crise du politique, les cas de divorce entre les populations et leurs institutions font l’actualité internationale. Autant de situations qui interrogent la gouvernance démocratique. Quelles sont les conditions et les modalités d’expression du consentement des populations à un pouvoir ? L’État et ses institutions incarnent-ils à eux seuls le pouvoir légitime ? Comment les multiples sources de légitimité du pouvoir peuvent-elles coexister dans chaque pays ?

Ces questions ont été au cœur du colloque qui s’est tenu en 2009 à Lima, au Pérou. Dans le cadre d’une démarche intercontinentale entre l’Amérique du Sud, l’Afrique et l’Europe, cette rencontre a ouvert les perspectives géoculturelles du « Parcours international de débat et de propositions sur la gouvernance ». Cette rencontre a réuni, au cœur d’un espace de dialogue multi-acteurs, des représentants d’institutions – locales, nationales et internationales –, des hommes et des femmes politiques, des universitaires, des autorités traditionnelles et religieuses ou encore des membres du secteur privé et des ONG.

Les analyses développées à Lima ont montré que dans des États multi-ethniques et pluri-culturels tels que la Bolivie, la Colombie, l’Équateur et le Pérou, les défis liés à la légitimité du pouvoir sont au centre des tensions ainsi que des mutations politiques et sociales actuelles. Les fondements de l’État dit « moderne » sont interrogés par une gouvernance démocratique capable de prendre en compte dans leur diversité les sources de légitimité effectivement à l’œuvre dans les sociétés andino-amazoniennes : croyances, constitutions, coutumes, élections, services publics, mouvements autochtones, voire certaines formes de violence organisée s’agrègent pour trouver de nouvelles façons de vivre ensemble.